Les dates étaient cochées depuis l’année dernière dans nos agendas et c’est plein d’impatience et d’anticipation que nous nous sommes pressés à l’ouverture de Rétromobile 2025.
Du mercredi 5 février au dimanche 9 février, le salon se tient, comme l’année dernière, dans les Halls 1, 2 et 3 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris.

Après une édition 2024 nous ayant laissé un souvenir ému, nous étions impatients de l’opus 2025 dont la qualité vaut clairement le déplacement. Quel que soit votre centre d’intérêt mécanique ou votre période automobile préférée, vous trouvez des modèles exceptionnels à admirer.
Commençons par les constructeurs. Nous avions souligné la relative réduction de voilure de ces derniers en 2024, moins nombreux et moins gourmands en espace. Cette année, leur nombre triple. Ils ne sont pas moins de douze à présenter certains de leurs modèles iconiques mais aussi quelques nouveautés.
Citons Renault, toujours très engagée dans son actualité électrique, qui tenait manifestement à marquer le coup de sa présence. Citons également Porsche, avec une exposition consacrée aux 25 ans de la mythique 911 GT3. Ou encore Mercedes, avec un accent mis sur les SL – dont un magnifique châssis de 300SL 1955 sculpturalement mis en valeur – ou Mitsubishi et Toyota exposant leurs modèles de course les plus célèbres.
Les restomods de qualité sont aussi présents. Si l’année dernière, j’avais admiré le travail d’Automobile Amos sur la Delta Integrale Furturista, j’en fais de même cette année devant les réalisations de Kimera, venue présenter sa réinterprétation de la Lancia 037, ou devant l’une des 11 Porsche Tag Turbo by Lanzante. En revanche, je suis moins fan de la « modernisation » de la 550 Maranello par Touring Superlegerra même si le travail est joliment réalisé.

Côté moto, dans le Hall 2, cinq constructeurs ont fait le déplacement : Honda, Royal Enfield, Kawasaki, Indian et Triumph. Cette partie prend de l’ampleur chaque année et c’est tant mieux. Elle prend le même chemin que la partie auto, faisant de Rétromobile un salon de l’objet mobile de collection.
Ceci d’autant que la variété concerne également les époques présentées au salon. Précédemment purement « rétro », le salon couvre maintenant toutes les périodes, avec même plusieurs hypercars actuelles. Il vise ainsi à élargir la cible et à intéresser les passionnés de toutes les tranches d’âges, ce qui semble réussi. Idem pour la variété de marques : si par exemple vous appréciez les Aston Martin ou les Morgan, vous trouverez de quoi combler vos attentes.
Cette volonté est également présente chez les grands exposants qui rivalisent d’arguments pour nous émerveiller. Comme l’année dernière, Joe Macari, Max Girardo, Fisken ou Kidston, proposent des espaces stupéfiants.
Rien que sur le stand de Joe Macari où l’accueil est toujours parfait, vous pouvez admirer une superbe sélection allant d’une 275 GTB à une Aston Martin Valkyrie, en passant par une McLaren F1 GTR châssis #16R toujours dans sa livrée Le Mans 1996.
Amateur de sports mécaniques, je ne peux pas passer sous silence la McLaren MP4/20 de 2005 pilotée alors par Juan-Pablo Montoya. D’autant qu’elle fait écho à la superbe exposition réalisée cette année par Richard Mille sur le thème des Ferrari F1.
Avec 8 modèles exposés, allant de la 312B de 1970 à la F2007 détentrice du dernier titre pilote de la marque avec Raikkonen, en passant par la merveilleuse 412T de 1975 ou l’iconique F2002 de… 2002, il ne faut pas passer à côté.
Sur le sujet des autos de compétition, notons qu’elles sont à nouveau très bien représentées cette année, ce qui n’est pas pour me déplaire. Au détour d’une allée, je tombe sur la Tyrrell 008 vainqueure du Grand-Prix de Monaco 1978 aux mains de Patrick Depailler.

Impossible de vous détailler chaque espace mais ne passez pas à côté de ceux de Fisken, Girardo ou Kidston. L’effort de mise en scène de ce dernier est, comme chaque année, incroyable. Et impossible de manquer la merveilleuse McLaren F1 châssis #53 blanc « Marlboro » qui domine le stand, déjà présente en 2022 (comme la #16R citée plus haut) et toujours splendide.

Il y aurait de quoi être blasé, n’est-ce pas ? Et bien non. On revient sur ses pas et on recommence. On tourne, on découvre un recoin que l’on avait raté et où se trouve, posée presque négligemment, une 250 LM. Incroyable !
Et si vous êtes intéressé par un youngtimer, une auto des 10 ou 20 dernières années, ou même quelque chose de très actuel, il y en a aussi ! Vous pouvez découvrir les espaces de nouveaux acteurs renommés de ce segment, comme celui de Mécanicus par exemple, rempli d’une superbe sélection.

Et, selon vos moyens et vos envies, vous pouvez également repartir avec un souvenir, petit ou gros, voire très gros ou très cher. Car tout ou presque est à vendre.
Les voitures et motos exposées évidemment, à quelques exceptions près. Autrement, miniature, livres, objets d’art ou photos en rapport avec l’automobile – la galerie des artistes est particulièrement fournie cette année – pièces mécaniques, memorabilia, vêtements, produits d’entretien… Il est presque impossible de rester stoïque et repartir les mains vides.
Il est illusoire d’être exhaustif mais de nombreuses expositions dans l’exposition sont à voir, comme la superbe collection de motos d’Eric de Seynes (Chairman de YAMAHA Motor Europe NV), une mise en scène consacrée aux croisières Citroën ou encore une exposition de Formule 1.
Au fil de la semaine, de nombreuses animations viennent polariser l’intérêt des visiteurs. Bien évidemment l’incontournable vente aux enchères Artcurial mais pas que ! De nombreuses séances de dédicaces sont organisées, ainsi que des rencontres avec des grands noms du sport mécanique sur la scène live du Hall 2. Citons, entre autres, les présences de Sébastien Ogier ou Gérard Larousse.

Tout cela pour, je l’espère, vous encourager à aller découvrir ce Retromobile 2025 en courant porte de Versailles. Il est impossible que vous regrettiez votre déplacement.
Comme chaque année, il nous tarde à présent de découvrir la prochaine édition. Heureusement que d’ici là, d’autres grands événements et rendez-vous viendront nous aider à attendre.

