A l’occasion d’une exposition chez BSM Casaling à Begnins, nous avons pu découvrir en détail les créations réalisées par la Manufacture horlogère L’Epée 1839.
Créée, comme son nom l’indique en 1839, par Auguste L’Epée, l’entreprise initialement basée à Besançon fabriquait principalement des composants de montres et des boîtes à musique.
Dès 1850, elle se positionne en leader dans la production d’échappements et développe des régulateurs spécifiques notamment pour les horloges de table. La marque dépose de nombreux brevets pour la conception d’échappement spéciaux, elle sera également récompensée par plusieurs prix et devient le fournisseur de plusieurs horlogers célèbres.
Sa renommée se doit avant tout à ses remarquables horloges de voyage et en 1976 on peut retrouver des horloges murales dans le mythique Concorde pour donner l’heure aux passagers. En 1994, L’Epée construit la plus grande horloge à pendule du monde, le « Régulateur Géant ».
Aujourd’hui, la marque devenue L’Epée 1839 est installée en Suisse à Delémont et sous la houlette de son CEO, M. Arnaud Nicolas, que nous avons pu rencontrer, elle propose toute une collection d’horloges de table exceptionnelles. La plupart pour leur propre compte, mais également en collaboration avec d’autres marques, notamment MB&F que nous connaissons bien.
Pour revenir aux créations de L’Epée 1839, nous avons pu admirer chez BSM Casaling diverses horloges. La « Time Machine » qui s’inspire des machines à voyager dans le temps qu’on retrouve au cinéma, le « Hot Balloon » qui me fait penser aux voyages extraordinaires de Jules Verne, un avion « Time Flies » et une voiture « Time Fast », tous ayant une signification avec le temps bien évidemment.
Plus surprenant, une horloge prend la forme d’un revolver, appelé « Pistol ». Si cela peut paraître osé tant la relation avec les armes n’est pas toujours bien perçue, on nous explique qu’il faut y voir la symbolique de la vitesse à laquelle le temps peut être volé en un instant.
Pour ma part, ma préférence va logiquement à « Time Fast », la voiture de course qui s’inspire des Formules 1 des années 50 à l’instar de la légendaire Maserati 250F.
On peut retrouver tous les détails stylistiques de cette dernière et l’intégration de l’horloge, car il faut bien donner l’heure, a été pensée en fonction du modèle. C’est d’ailleurs le cas pour chaque réalisation qui implique le design d’un mouvement spécifique.
Le dôme de verre qui abrite l’échappement de la montre représente le casque du pilote, le réglage de l’heure s’effectue par l’intermédiaire du volant et pour remonter le mouvement, il suffit de se rappeler son enfance lorsqu’on jouait avec les voitures à rétro-friction. Je note encore le détail ultime, les pneus s’affaissent légèrement lorsqu’on pose l’objet, comme sur une vraie voiture, c’est merveilleux !
Plus que des simples horloges, les créations de L’Epée 1839 sont des véritables œuvres d’art avec un souci du détail ultra poussé. Certes le tarif est en adéquation, mais lorsqu’on a la possibilité de découvrir exactement tout ce qui a été fait pour chacun de ses magnifiques objets, on oublie rapidement cela tant le travail est phénoménal. Croyez-moi, les photos n’arrivent pas retranscrire cela, il faut découvrir en vrai ces horloges et s’intéresser à toutes les spécificités qu’elles comportent.
Nos remerciements à BSM Casaling pour l’invitation à cette exposition dans le cadre magnifique du Manoir de Begnins.