Wheels and Waves, ce nom vous est peut-être familier si vous gravitez autour du monde de la moto customisée. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Il faut revenir à 2012, année où une bande de potes passionnés de motos customs et de surf décide d’organiser un événement sur 3 jours avec comme mots d’ordre des motos, du surf et de la Custom Culture. Et quel meilleur endroit que la côte basque pour réunir ces deux univers ?!
En 2023 et 12 éditions plus tard, le festival a grandi. Il est reconnu et a même été reproduit dans d’autre pays, notamment en Italie où a eu lieu la 1ère édition à l’automne 2022. Pour revenir à la manifestation originale, ici à Biarritz, c’est plus de 18’000 personnes qui ont franchi l’entrée du festival l’année dernière. Un chiffre qui fait plaisir à une époque où l’on prône le ‘’tout électrique’’ et où les vieux moteurs sont plus souvent montrés du doigt qu’appréciés.
Vous l’avez compris, le Wheels and Waves est un festival incontournable si on aime les belles motos, le monde de la glisse et surtout l’ensemble de la Culture Custom.
C’est à la cité de l’océan, au cœur de Biarritz, que se trouve le village du festival qui accueille les exposant dans cet endroit magique face à l’océan. Une rampe de skateboard et une scène qui accueille de nombreux artistes tout au long des 5 jours complètent le site.
Le festival organise aussi plusieurs shows dans tout le Pays basque :
– Une course de côte sous le format d’un sprint de 400m dans la partie espagnole du Pays basque.
– The Race of the Lord, une course à départ arrêté sur une piste de 300m en sable dur, avec des motos d’avant 1950.
– Le WAW Vintage Rally, une course d’enduro avec trois catégories : pré-1975, pré-1985 et pré-1995.
– Un hall d’exposition mêlant planches de surf, skateboards, automobiles et motos customisées.
Et à côté de tous cela, il y a les compétitions de surfs et de skate. Il y en a vraiment pour tous les goûts !
Cette année, l’évènement se déroule du 21 et 25 juin. Pour y aller, j’ai la chance de prendre la route avec une Triumph Bobber que me prête Triumph Suisse. Il ne s’agit pas de n’importe quelle Bobber mais de la déclinaison « Chrome Edition » présentée fin octobre 2022. Cette collection est limitée à une année seulement et concerne dix modèles emblématiques, tous issus des gammes Modern Classic et Rocket, qui reçoivent un nouveau design chromé original et unique. Sur ma Bobber, le réservoir est poli à la main, ce qui représente 5 heures de travail manuel ; pour le reste, il s’agit d’une Bobber Classic.
Esthétiquement, le look est pur, musclé et authentique. Un cadre en diagonale, une selle flottante, le twin 1200, deux grosses roues et un double échappement imposant. On y retrouve uniquement l’essentiel, sans même une petite place passager. Le poste de pilotage est simple : un guidon large, un gros compteur analogique avec quelques informations digitales telles que le régime moteur, le rapport engagé, deux totalisateurs journaliers et la jauge carburant.
Je fais la route vers Biarritz avec un ami, lui aussi en Bobber. Nous passons par les parcs naturels du Livradois-Forez, d’Auvergne et des Causses du Quercy. La descente se fera en deux jours afin de bien profiter des petites routes et la pluie nous accompagne.
En arrivant à Biarritz la veille de l’ouverture, il pleut et je file au village Wheels and Waves récupérer mon laisser-passer presse et on va aller se reposer un peu.
Le lendemain, mercredi 21 juin, le Wheels and Waves 12ème édition ouvre ses portes. Je découvre la trentaine de stands qui regroupe de nombreuses marques de moto telles que Triumph, Honda ou Royal Enfield, des équipementiers mais aussi des organisateurs de roadtrips et des préparateurs motos.
Pas le temps de faire un tour complet, une des premières courses à lieu dès le début d’après-midi. C’est la Punk’s Peak qui se déroule sur une montagne de la côte basque espagnole, le Mont Jaizkibel. Cet événement traditionnel du W&W est un run départ-arrêté en côte d’une longueur de 400 mètres. Le départ est donné deux par deux avec élimination directe. Durant l’après-midi, 128 pilotes du monde entier s’affrontent pour tenter de remporter cette épreuve homologuée par la FIM (Fédération Internationale Motocycliste) dans l’une des catégories allant des Classic aux modernes.
Lorsque nous arrivons, une brume épaisse laisse apparaitre un cordon de bitume. L’atmosphère est électrique. Les coureurs s’approchent de la ligne de départ et attendent le coup de feu annonçant leur départ. Au bout de deux heures, la brume trop épaisse contraint les organisateurs à arrêter la course.
Je passe la fin de journée dans le village du festival et dans la ville de Biarritz. J’y retrouve des amis qui viennent pour la semaine.
Jeudi 22 juin, c’est aujourd’hui que s’ouvre le ArtRide. Cette exposition mêlant casques, motos, skateboards et autos customisés se déroule dans un skate-park couvert à quelques minutes du centre de Biarritz. J’y découvre entre autres une Porsche préparée par Machine Revival, spécialisé dans la création et l’optimisation de 911.
Il y a aussi un des exemplaires de l’Aston Martin AMB001, une création réalisée conjointement par Aston Martin et le créateur de moto Brough Superior, une marque créée en Angleterre en 1919 puis disparue en 1940. En 2013, un Français, Thierry Henriette, la fait renaitre dans des ateliers à Toulouse. L’AMB001 (pour Aston Martin Brough) est présentée en 2019. Elle est dotée d’un moteur bicylindre en V turbocompressé de 997 cm3 qui développe 180 ch pour un poids contenu de 186 kg. Elle est uniquement dédiée à un usage sur piste et chacun des 100 exemplaires est proposé à 108’000€.
Vendredi 23 juin, c’est le jour de la TROTL, comprenez The Race Of The Lords.
Créée en collaboration avec Mystic Mechanic Motorcycles, c’est la deuxième fois que cette course à lieu aux W&W. Il s’agit d’une course avec des motos d’avant 1950 s’affrontant sur une piste en sable dur d’une longueur de 300 mètres, avec un demi-tour à mi-course.
Malgré l’atmosphère d’époque qui règne dans le paddock, les pilotes engagés n’ont qu’un seul but : nous prouvez que ces machines ne sont pas là pour faire de la figuration.
Sur le même site, à environ une heure de Biarritz, se déroule le W&W Vintage Rally. Il s’agit d’une course d’enduro de quelques kilomètres variant forets, champs ou terre où le fun est de mise !
Pas de vainqueur, pas de perdant, juste du fun. 100 pilotes repartis en trois catégories partent à tour de rôle pour parcourir les 6 km de poussière.
Samedi 24 juin, La fin du Wheels and Waves approche et en fin d’après-midi, je retourne en direction du village de l’évènement pour la soirée de clôture. Plusieurs groupes se succèdent sur la scène musicale alors que de nombreux stands proposent leurs propres animations mêlant musique, concerts ou encore karaoké.
Ce n’est que vers une heure du matin que les dernières notes de musique sortent des enceintes et que le festival se vide. Les esprits sont encore à la fête et certains motards s’adonnent à un concours de burn, activité assez vite stoppée par la police nationale qui guette aux abords du festival.
Le festival se termine dimanche soir mais dès 10h30, il est temps pour moi de reprendre la route direction Genève. Que retenir du Wheels and Waves ?
La manifestation est devenue un événement incontournable de la Custom Culture en France, dans ce lieu parfaitement adapté entre océan, montagne et plaine. Avec des très beaux roadtrips à faire aux alentours si l’envie vous en prend, comme le désert des Bardenas à 2h30 de route seulement. Et la possibilité de faire du surf le matin si les conditions le permettent mais aussi voir ou participer à des courses sur terre, sable ou bitume. Le tout dans une ambiance qui regroupe amis, potes, familles ou passionnés.
Et que dire de la Triumph Bobber? Son coté brut, spartiate et raide, son look et son moteur coupleux, tous cela en fait une moto attachante et efficace alliant le style et la simplicité à rouler.
Nos remerciements aux organisateurs du Wheels and Waves pour l’invitation à cette édition 2023 et pour leur accueil, ainsi qu’à Triumph Suisse pour la mise à disposition de la Triumph Bobber Chrome Edition.
