Texte : Claude-Alain Ferrière

C’est en 1972 que Renault présente sa petite R5, modèle devenu culte. Produite de 1972 à 1994, elle convainc alors plus de 9 millions d’acheteurs. Elle est ensuite progressivement remplacée par la première Clio dès 1990 pour voir sa production s’arrêter en 1994.

Dès son apparition, la R5 lance une petite révolution qui marque le début du segment des compactes : un design modern intégrant une première mondiale – des pare-chocs en matière plastique – un intérieur modulable et des couleurs attrayantes. Autre nouveauté, des feux arrière verticaux qui permette un hayon plus large et surbaissé facilitant le chargement/déchargement du coffre.

Avec ses 3.51 m de long, elle offre tout de même un espace généreux pour quatre adultes et se faufile partout, notamment grâce à un rayon de braquage de moins de 10 m. Dès 1980, Renault la propose en version 4 portes et un empattement 6 cm plus long.

Côté motorisation, la R5 adopte plusieurs groupes propulseurs pour répondre à un large éventail de besoins : de 34 ch (25 kW) à 108 ch (79 kW) pour la R5 Alpine Turbo. Sans oublier la R5 Turbo qui, dès 1980, propose un moteur 1.4 l turbocompressé en position centrale arrière qui développe 160 ch (118 kW).

En 1984, Renault lance la 2ème génération de la R5 après avoir vendu plus de 5’540’000 R5 première du nom.

Elle se dénomme alors « Super 5 ». Les motorisations évoluent allant de 41 ch (30 kW) à 115 ch (85 kW) pour la R5 GT Turbo. A cette occasion, l’implantation des diverses motorisations passe de longitudinale à transversale.

Dès 1986, de premières versions catalysées sont disponibles pour répondre aux normes américaines. Cette même année voit l’apparition de la première motorisation diesel.

Fort de cet historique, Renault présentait en 2021 l’étude « Renault 5 Prototype », une réinterprétation du design de la R5 montrant la manière dont Renault veut démocratiser la voiture électrique en Europe. Le modèle définitif dérivé de ce concept devrait être dévoilé en 2024.