Texte : Sebastien Morand

Début décembre, la Marque au Trident célébrait ses 105 ans d’existence et c’est aussi le moment pour Maserati d’entrer dans une nouvelle ère. En effet, le constructeur italien a annoncé un évènement important pour mai 2020. Pour patienter, revenons brièvement sur le passé.

La société a été créée à Bologne le 1er décembre 1914, sous « Alfieri Maserati » du nom de son fondateur qui venait de s’associer avec ses frères, Ettore et Ernesto. Les activités ont débuté dans les ateliers, au numéro 1A de la via de’ Pepoli, dès le 14 décembre de la même année. Un troisième frère, Mario, a également contribué à la renommée de la marque en dessinant le logo du Trident, une inspiration venant de la fontaine de Neptune au centre de Bologne. En 1932, à la mort d’Alfieri, c’est un autre frère, Bindo, qui fit son entrée au sein d’Officine Maserati.

Fin septembre 1939, après le rachat de la marque par la famille Orsi, le siège de Maserati fut déménagé à Modène. Le site de production de Viale Ciro Menotti, où se trouve encore l’usine aujourd’hui, a ouvert ses portes le 1er janvier 1940. Soit il y a bientôt 80 ans, un autre anniversaire important pour la marque qui sera fêté dans quelques jours.

En 1926, la première auto badgée du Trident a été la Tipo 26. Cette voiture de course participa à la Targa Florio dès sa première année de fabrication et elle remporta la catégorie moins de 1.5 Litres, avec Alfieri à son volant. Première victoire d’une longue série puisque le constructeur s’est ensuite imposé aux 500 Miles d’Indianapolis en 1939 et 1940, quatre fois de suite à la Targa Florio en 1937, 1938, 1939 et 1940, mais aussi en Formule 1 avec neuf succès et surtout le championnat en 1957 avec Juan Manuel Fangio.

En 1947, un important changement opéra au sein de la société, la fin de la collaboration avec les frères Maserati. Cette même année, la marque a produit sa première voiture de route, l’A6 1500. Une autre étape importante eu lieu en 1963 avec le lancement de la Quattroporte qui fut la première berline luxueuse sportive, créant ainsi un nouveau segment sur le marché de l’automobile.

Entre 1967 et 1975, Maserati était sous le contrôle de Citroën et cela correspondait également avec l’introduction des processus d’industrialisation. Pour ma part, je retiens de cette période l’iconique modèle du constructeur français, la SM, qui disposait justement d’une mécanique Maserati.

Ensuite, entre 1976 et 1993, c’est De Tomaso qui repris la Marque au Trident. Dans cette période, l’usine de Modène a conçu une des autos les plus emblématique pour Maserati, la Biturbo. De mon côté, coup de coeur de mon adolescence, je suis encore aujourd’hui un fan de la Shamal avec ses lignes tendues et un style relativement bestial.

En 1993, un chapitre fondamental, c’est le groupe Fiat qui fait l’aquisition de Maserati. Il y a même eu une phase, entre 1997 et 2005, où la marque était sous la gestion de Ferrari. Dès lors une multitude de modèles majeurs ont vu le jour, notamment la 3200 GT en 1998, mais surtout la cinquième génération de Quattroporte en 2007. Cette même année, on découvra la GranTurismo, puis deux ans plus tard la GranCabrio.

Derniers renouvellements importants pour la gamme, avec en 2013 la nouvelle Quattroporte et la Ghibli, puis en 2016 le Levante, le premier SUV de la marque.

Pour 2020, Maserati annonce un tournant pour l’automobile et promet de revenir sur le devant de la scène mondiale pour lancer la mobilité de demain.