En ce début février s’est tenu, au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris, la 45ème édition du salon Rétromobile, le plus important salon français des véhicules de collection et leurs accessoires. Lançant traditionnellement l’année de l’amateur ou du collectionneur, cet événement nous a cette fois encore proposé un magnifique panel.
Que ce soit chez les constructeurs, présents avec leurs départements « Classics », chez les exposants ou chez les marchands d’automobiles de collection, impossible d’en repartir sans avoir eu la chance d’approcher une auto éveillant les sens de l’amateur.
Le groupe PSA (Peugeot, Citroën & DS) était particulièrement bien représenté, fêtant l’anniversaire de la Citroën GS mais aussi de la mythique SM en plus de proposer, comme à l’accoutumé, de nombreux modèles issus de la collection du groupe.
Renault n’était pas en reste avec, comme chaque année, un stand fourmillant de modèles rares ou emblématiques, comme la Clio Williams (que ceux ayant eu leur permis dans les années 90 et qui n’en ont pas eu envie lèvent le doigt !), une splendide Fuego turbo américaine à la sellerie diablement vintage, ou encore ce prototype H équipé d’un V8, resté lettre morte mais préfigurant la série 20/30.
Si Porsche France était également présent, il faut bien reconnaître que la Taycan Turbo présente sur le stand (clairement belle à regarder) polarisait beaucoup l’attention des visiteurs. Les marchands et exposants se chargent pour leur part de représenter le constructeur de Stuttgart en masse. Tous les modèles du constructeur devaient être présents, dont deux 917, une 935 et aussi une 550 Spyder. Côté 911, on relève la très forte concentration de Type G.
Lamborghini, avec de magnifiques Miura, Bugatti, avec de non moins magnifiques EB110, étaient aussi, cette année, bien représentés. Aston Martin également, ainsi que Jaguar-Land Rover, dont les départements de rénovations viennent chaque année nous présenter leurs réalisations.
Nous vous avions parlé dans un récent article de conversion d’une Vanquish en boîte manuelle, vous pouviez aller poser toutes les questions à ce propos sur le stand Aston Martin. Mais surtout vous en saurez bientôt plus dans quelques temps une fois que nous en aurons repris le volant.
Mais que dire de la collection de McLaren F1, en partie prêtée par l’usine, trônant sur le stand de l’horloger Richard Mille ?
Plusieurs modèles de compétition y étaient exposés, dont la fabuleuse #01R ayant remporté l’édition 1995 des 24 Heures du Mans. A côté d’elle se trouvait une version « longtail » de 1997 (moins gracieuse à l’œil, mais c’est un choix personnel), mais également le châssis #05R, maintenant « Road Legal » et remis sous la magnifique décoration du Mans 1995, imaginée alors par le sculpteur César et réalisée (les deux fois) par l’artiste Filip Godet (« Filip O »).
Bien entendu, se trouvait également, au côté d’une rare M6GT de 1969, une McLaren F1 version route, le châssis #069 et dernier produit. Je reste à chaque fois émerveillé par les proportions et, osons le dire, l’impression de perfection dégagée par cette auto.
Bien entendu les marchands n’étaient pas en reste et c’est alors Ferrari qui se taille sans contestation possible la part du lion, des plus anciennes (collection d’Alfa Romeo d’avant-guerre opérée alors par la toute jeune Scuderia Ferrari) aux plus récentes supercars (F12 TDF notamment).
Admirer une P4 n’est pas chose courante. Avoir la chance de le faire puis de croiser dans la foulé des 166, des 250 GT SWB, des 275 GTB, d’autres modèles de compétition de la marque ou encore un alignement complet de 288 GTO, F40, F50, Enzo, est un plaisir rare pour les amateurs que nous sommes.
A noter que de manière générale, les italiennes jouent un rôle majeur dans ce genre de salon et encore une fois, ce n’est pas pour nous déplaire.
Beaucoup de Mercedes 300SL (papillon ou roadster) étaient également exposées, ainsi que de nombreux véhicules de compétition, bien souvent au palmarès éloquent. Ajoutons également quelques raretés bien sympatiques.
Mentionnons également les collections spéciales, cette année notamment une collection de prototypes Bertone ou toute une série de Tatra, bien exotique dans nos contrées. A cela se rajoute la traditionnelle galerie des artistes, les plateaux de la vente aux enchères ou l’exposition des autos à moins de 25000 euros. De quoi largement susciter l’envie !
Bien entendu, ce salon ne serait pas complet sans les nombreux exposants de pièces, livres, objets, miniatures, memorabilia ou produits d’entretien et rénovation. Il y avait une nouvelle fois la possibilité de se faire plaisir, quel que soit son besoin et son budget.
Rétromobile s’est donc refermé sur, une nouvelle fois, de très belles images. Heureusement, le printemps et la saison 2020 se profilent, avec déjà en ligne de mire de l’amateur le Techno Classica d’Essen du 25 au 29 mars, ainsi que bon nombre d’autres manifestations que nous tâcherons de vous faire partager le plus souvent possible. De quoi patienter sans mal avant la prochaine édition de Rétromobile, qui se tiendra du 3 au 7 février 2021.