Texte : Claude-Alain Ferrière

Présentée officiellement au Salon Automobile de Genève en 1971, la dernière version de Miura, la SV, fêtera son cinquantenaire cette année.

A l’exception des déclinaisons ultra rares, basées sur des SV, que sont la Miura SVJ et la Miura Jota, la Miura SV est la plus recherchée de la série puisqu’elle a bénéficié des améliorations développées pendant les cinq premières années de production de la Miura. C’est également la plus performante comme l’indique son suffixe SV : Super Veloce.

Son moteur V12 transversal en position centrale – une première à l’époque – alimenté par quatre carburateurs triple-corps Weber, développe 385 ch à 7’850 t/min et un couple de 399 Nm à 5’750 t/min. Autre nouveauté inaugurée par la SV : une lubrification séparée du moteur et de la boîte à vitesses. Pour encaisser les performances en hausse, le châssis est renforcé par rapport aux précédentes version P400 et P400S. Les suspensions arrière sont également spécifique, avec des points d’ancrage déplacés et une voie élargie de 130 mm alors que les jantes arrière passent de 7 à 9 pouces.

Ces modifications impliquent des modifications de la carrosserie, avec des ailes élargies, un capot avec une ouverture spécifique pour extraire l’air du radiateur et un design modifié des feux arrière. Les fameux « cils » disposés autour des phares étaient également abandonnés sur la SV pour réduire les coûts de production.

Les performances étaient impressionnantes pour l’époque : une vitesse de pointe de 290 km/h et un kilomètre départ arrêté en moins de 24 sec !

Seuls 150 exemplaires de la Miura SV ont été produits durant les deux années de fabrication, auxquels s’ajoute un exemplaire unique manufacturé pour Walter Wolf, aujourd’hui exposé au musée Lamborghini de Sant’Agata Bolognese.